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Manifestation à Tripoli en Libye contre la candidature de Seif-al-Islam, le fils de Mouammar Kadhafi à l’approche de l’élection présidentielle prévue le 24 décembre.
Dimanche, la commission électorale a déclaré que M. Kadhafi avait soumis les documents nécessaires en tant que candidat à la présidence pour les élections prévues le mois prochain.
Mais dans une lettre adressée à la commission électorale, M. Gharouda a prévenu que la commission serait tenue responsable des conséquences si le traitement des documents n’était pas interrompu.
Également controversé, le commandant militaire Khalifa Hifter fait déjà l’objet de manifestations. Il devrait candidater officiellement dans les prochains jours.
“Saif al-Islam et Khalifa Haftar ont été accusés d’actes criminels” et leurs candidatures à la présidence “doivent être interrompues jusqu’à ce que l’enquête soit terminée”, indique le bureau du procureur général militaire dans une lettre.
L’enregistrement de la candidature de M. Kadhafi, bien qu’attendu, a secoué la population en Libye et à l’étranger en raison de son rôle dans la répression brutale du soulèvement contre le régime de son père.
Il est toujours recherché par la Cour pénale internationale pour des accusations de crimes de guerre commis en 2011.
M. Haftar, qui dirige les forces dans l’est de la Libye, est recherché par un tribunal américain pour avoir prétendument torturé des Libyens pendant la guerre.
Le retour de M. Kadhafi divise fortement l’opinion en Libye, explique Amira Fathalla, de BBC Monitoring. Pourtant, il n’y a guère de surprise à sa candidature au poste de chef de l’Etat, puisqu’il a été présenté à plusieurs reprises comme un prétendant depuis des années.
Selon Sebastian Usher, rédacteur en chef de la BBC pour le Moyen-Orient, les souvenirs en Libye sont probablement encore trop bruts pour qu’il puisse remporter la présidence, et sa candidature compliquera davantage le processus électoral déjà fragile.
Après des années de guerre civile et de pouvoirs rivaux opérant dans l’est et l’ouest du pays, la Libye est actuellement dirigée par un gouvernement intérimaire mais reste politiquement instable.
